François Mathy , son quotidien, ses inquiétudes face au Covid-19.
Blog : Qu’avez-vous le temps de faire aujourd’hui ?
FM : J’ai plus de temps à consacrer à ma famille ce qui est très appréciable. D’ordinaire, je suis en déplacement 7 jours sur 7. J’ai du temps pour lire, pour réfléchir. Je peux jardiner, observer davantage la nature. J’ai cette chance immense d’être à la campagne. Nous avons en ce moment des jeunes chevaux ; j’ai le loisir de les observer, de les faire évoluer.
Blog : Comment le confinement a-t-il changé votre quotidien ?
FM : L’impact est énorme. Je me déplace tous les jours et d’un coup tout est stoppé. Plus de concours, plus de visiteurs, plus de chevaux à observer. On n’est pas seulement ralenti, on est carrément à l’arrêt. Les recherches pour trouver des chevaux, les rencontres avec les clients sont stoppées. Je suis inquiet car je ne connais pas la fin de cette histoire. Je crois qu’on subira assez longtemps les conséquences de cette épreuve.

Blog : Quelles sont les conséquences sur le marché des chevaux ?
FM : La vente est freinée. Sans concours, sans déplacements, tout est arrêté. Le commerce va être ralenti pour un bon moment.
Blog : Cette crise va-t-elle redessiné le monde de l’équitation ?
FM : L’impact final est difficile à anticiper. Pour les cavaliers qui gagnent leur vie au travers de la compétition l’impact est énorme. C’est le temps qui va nous donner la solution.
Blog : Comment vivez-vous l’absence de déplacements à l’étranger ?
FM : Notre commerce est presque entièrement tourné vers l’étranger. Actuellement nos contacts sont réduits à des échanges virtuels. J’aime le contact chaleureux de personne à personne, sans ces déplacements c’est difficile de faire du commerce.
Blog : Qu’est qui vous manque le plus en ce moment?
FM : L’activité, le mouvement et l’absence de perspective. J’aimerais pouvoir, comme beaucoup j’imagine, mieux maîtriser l’avenir.
Blog : Le quotidien des chevaux est-il différent lui aussi ?
FM : Les chevaux sont sortis tous les jours, ils travaillent et sont soignés comme d’habitude. Ils ne participent plus aux concours, c’est la seule différence pour eux. Je crois que les chevaux doivent se sentir plus heureux.
Blog : Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?
On ne dira jamais assez MERCI à ces soignants qui sont indispensables pour rétablir un ordre plus ou moins normal dans nos sociétés. Prenez soin de vous et respectez les règles de confinements.
